Mauvaise journée !
Il y a des journée comme ça, des journées où rien ne va ou presque ! C'est le quotidien de chacun mais à Nouméa ça prend une toute autre dimension ! Ce matin Fred est parti travailler vers 7h. Arrivé en bas, je l'ai entendu m'appeler. Je passe ma tête par la fenêtre en me disant que s'il m'appelle c'est qu'il est arrivé quelque chose à la voiture ! Bingo ! Un pneu crevé ! OK, c'est pas la fin du monde, nous avons dans le coffre une roue de secours que Fred commence à vouloir changer. J'ai dit une roue de secours, pas une galette ! Là où je veux en venir c'est que lorsqu'on vit en caserne, on vit d'une certaine manière en vase clos. la mentalité y est parfois particulière mais s'il y a une chose qu'on ne pourra jamais dire c'est qu'il n'y a pas de solidarité. Notre voisin, Olivier, voyant Fred se dépatouiller tant bien que mal avec ses outils, est spontanément venu apporter son aide. Un autre gendarme, collègue de Fred en passant et sachant que je devais aller travailler est immédiatement parti chercher les clefs de sa voiture et me l'a prêté. J'étais très touchée par cette aide. Vite fait, la roue fut remplacée et je pus partir au travail avec la Primera en remerçiant les uns et les autres. 11h30, je quitte le travail. Je m'installe dans la voiture et tourne la clef de contact. Rien ! La voiture ne donne rien ! Je retente une, deux, trois fois, impossible de faire ronronner le moteur ! Quelle poisse ! Je m'en retourne à l'agence, j'appelle mon mari et 10 minutes après il était sur place avec un autre Fred, encore un collègue gendarme. Mais là encore, rien affaire ! Elle ne veut plus démarrer ! On rentre à la maison en prenant soin avant de garer la voiture correctement. Deux fois dans la même journée, on peut commencer à appeler ça de la poisse ! Bein, elle a quoi notre titine ? Le mal du pays ! De là, je n'ai plus de voiture. C'est pas grave, je ne me suis pas affolée plus que ça. Jean-Marc qui m'avait proposé de me prêter son Scénic, me dépannera volontier. Je repars au boulot, sereine, en Scénic, en me disant que ce genre de solidarité ne se trouve pas partout et que si je devais vanter la vie en caserne, ce serait pour ça. Il y a bien d'autres choses qui sont moins drôles mais vraiment, nulle part ailleurs je n'ai connu une telle réactivité et une telle solidarité. Merci à Olivier Fred et Jean-Marc qui sont présents et savent se rendrent disponibles quand on a besoin d'eux.
C'était l'anecdote du jour mais je tenais à la raconter car certaines personnes sont tentées de faire une demande outre-mer et que s'il y a des mauvais côtés, je veux les rassurer, les liens qui peuvent unir les familles d'expatriés ne se trouvent qu'en outre-mer ! Probablement que cela est lié à l'éloignement, même certainement mais en tout cas, je trouve cela important et oh combien rassurant !